AUTEURS


Ariane Gélinas est née en 1984 à Grandes-Piles, dans la région de la Mauricie. En 2011, elle a complété à l’UQTR une maîtrise sur les mémoires de Berbiguier de Terre-Neuve du Thym. Elle prépare un doctorat sur Les mémoires du diable de Frédéric Soulié. Sa novella L’enfant sans visage a été publiée en 2011 aux Éditions XYZ, et ses romans Transtaïga (prix Clément-Morin 2012, Jacques-Brossard et Aurora/Boréal 2013) et L’île aux naufrages sont parus respectivement en 2012 et en 2013 aux éditions Marchand de feuilles.


Transtaïga, ISBN 9782923896106, 152 p. AVRIL 2012, 17.95$

Premier tome de la trilogie Les villages assoupis qui met en lumière des villages fantômes québécois, Transtaïga tisse le fil rouge entre les barrages hydro-électriques, les lacs anonymes et les hameaux à la limite de la ligne forestière. Pourvoiries, embarcations en écorce et haltes routières sont clouées dans le récit comme autant d'avertissements mystérieux.

Anissa travaille dans une pouponnière de huskies à la lisière de la route Transtaïga quand Annun, son chien de tête, s’attaque à Léonie, l’orgueilleuse vétérinaire. Ce geste d’Annun semble ouvrir une brèche dans la vie d’Anissa ; elle monte alors dans sa vieille Lincoln, en direction de la route de la Baie James.  Elle souhaite ainsi rejoindre le village fantôme de Combourg, fondé par sa grand-mère.

Ce roman que l’on traverse comme une étrange enquête chamanique nous offre une méditation sur les limites de l’ambition dans un environnement où chaque hésitation met la vie en péril et chaque erreur est jugée par la nature. Avec sa narration crépusculaire teintée de fantastique, Ariane Gélinas nous montre comment le passé garde ses secrets et comment l’horreur du quotidien s’incarne parfois dans le simple fait d’être héritière. Elle met en scène les leurres réels et chimériques qui parfois nous enchantent, parfois nous amènent à notre perte.